Inégalités - Le Silence des Lâches.

Nous vivons dans une époque extrêmement perturbée par une surpopulation grandissante.  En seulement 20 ans notre planète est devenue un village.  Les inégalités se sont accrues dans les populations.  Le climat s'est détérioré d'une façon impressionnante.  L'économie a pris le pas sur le politique. Les banques n'ont jamais eu autant de pouvoir concentrés  entre leurs mains. 



Comment critiquer ce système sans tomber dans une forme de démagogie?  Lorsqu’il m'arrive dans la famille ou avec mes amis de montrer mon inquiétude sur l'évolution de ce système souvent on me rétorque que je n'ai aucune légitimité à critiquer le système puisque j'en fais parti.  On me reproche régulièrement de rouler en BMW, de travailler dans une firme pharmaceutique, de détenir des stock-options et que cela ne m'autorise pas donc à critiquer les abus de la haute finance. Bref n'importe quoi!

 Ce n'est pas parce que on appartient à une classe privilégiée que l'on n'a pas le droit de se soucier des plus précaires.  Ne pas prendre au sérieux les inquiétudes de quelqu'un par rapport à cette dérive financière sous prétexte qu'il est riche n'a pas de sens.  Il n'est pas nécessaire d'être pauvre pour se soucier des plus démunis tout comme il n'est pas nécessaire d'être riche pour soutenir un système extrêmement inégalitaire.

Avec la disparition du christianisme dans nos valeurs occidentales a disparu également toute notion de charité et d'égalité.  Dostoïevski a écrit " si Dieu est mort alors tout est permis"  en s'inspirant du Zarathustra de Nietzsche.  Jamais Nietzsche n'a défendu l'idée qu'avec la mort de Dieu s'accompagnerait la mort de toute morale.  Aussi il n'est pas nécessaire de croire en Dieu pour défendre une morale républicaine ou tout simplement humaine, immanente. 

  En 1942 certains savaient pour les camps de concentration.  Combien ont parlé?  Cela semblait tellement énorme qu'on n'arrivait pas à y croire. On pensait alors qu'il s'agissait de désinformation ou de conspirationisme. 

 Aujourd'hui il est impossible de dénoncer les mésactions des grandes banques américaines sans être immédiatement taxé d'antiaméricanisme primaire. 

 Il ne s'agit pas de dénoncer le capitalisme dans sa globalité.  La démocratie est consubstantielle  au capitalisme.  Elle est née en partie du libre-échange et du libéralisme.  Le capitalisme était une bonne chose quand il était au service de la liberté, du progrès et du travail.  Aujourd'hui le capitalisme est essentiellement financier, il n'investit plus dans le travail, ils spéculent, il investit dans l'innovation qui permettra de remplacer l'homme afin de réinventer de nouveaux esclaves sous la forme de robot.  Ces robots petit à petit remplaceront l'homme et le privera d'un travail et d'un revenu.

Encore une fois il ne s'agit pas de dénoncer la technique ou la technologie mais de dénoncer la façon perverse de l'utiliser. 

 Ce qui caractérise le plus notre époque est peut-être "la démesure".  les Grecs anciens appelaient cela l'"hubris".  L'hubris était le plus grand des péchés car il mettait du désordre dans l'ordre du monde.  Le monde chez les Grecs  était constitué sous la forme d'un cosmos où chaque chose était équilibrée  inscrite dans un ordre global.


Nous assistons aujourd'hui à la mise en place d'un énorme désordre global.  il s'agit bel et bien d'un chaos.  si nous ne faisons rien l'homme sera l'une des premières espèces à disparaître.


Nous avons donc besoin de deux choses urgentes : de l'ordre et de la morale.  si nous ne sommes pas capables de relever ce défi et de mettre un terme aux inégalités et au totalitarisme des banques et du monde financier alors l'humanité plongera en enfer. La fraternité nait de la justice et la justice est forcément égalitaire. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Non, le "Moi" n'est plus haïssable Monsieur Pascal.

La flamme de la Franc-Maçonnerie vacillerait-elle?

Simone Weil : Une philosophe particulière