dimanche 1 décembre 2024


L’Amérique, entre rêve et cauchemar : un miroir dérangeant de l’Occident

Dans le « rêve américain », il y a d’abord le mot « rêve ». Mais un rêve, par essence, est éphémère : il finit toujours par se briser contre le mur de la réalité. Et dans l’Amérique contemporaine, cette rupture est criante. Ce pays, érigé sur les cendres des peuples autochtones qu’il a exterminés pour s’approprier leurs terres, semble être aujourd’hui le reflet troublant d’un Occident cloné, parfois monstrueux.

L’Amérique aurait pu devenir un grand pays, une utopie réalisée. Pourtant, elle porte en elle une ombre indélébile. Il ne s’agit pas des Américains en tant qu’individus. Ceux-ci, souvent issus de cultures diverses, sont pour beaucoup des artistes et intellectuels brillants, dignes d’estime. Mais l’Amérique, en tant qu’entité morale et politique, a laissé derrière elle une trace empreinte de violence et de calculs égoïstes.

Une histoire écrite par l’intérêt personnel

En revisitant l’histoire du XXᵉ siècle, il apparaît que l’Amérique n’a jamais agi sans arrière-pensée. Même le débarquement en Normandie, souvent auréolé de l’image de libération, n’échappe pas à cette lecture critique. L'embauche par la CIA d’anciens nazis après la guerre est un fait aujourd’hui documenté. Ce paradoxe éclaire les ambiguïtés d’un pays où subsistent des idéologies racistes, visibles notamment dans certains mouvements comme le Ku Klux Klan.

Sur la scène internationale, l’Amérique a marqué l’histoire par des actes sans précédent, comme le largage des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, un acte unique en son genre et terrifiant par ses conséquences humaines. Au Vietnam, au Moyen-Orient, les conflits qu’elle a initiés ou attisés témoignent d’une politique mondiale souvent guidée par des intérêts stratégiques, au détriment des populations locales.

Une critique à double tranchant

Bien sûr, d’autres puissances ont commis des atrocités, et il ne s’agit pas d’exonérer des nations comme l’ex-URSS de leurs responsabilités historiques. Mais dans le jugement que l’on porte sur les peuples et leurs dirigeants, il est nécessaire de faire preuve de nuance. Et paradoxalement, les affinités culturelles de l’Europe semblent aujourd’hui davantage pencher vers la Russie que vers l’Amérique.

En définitive, ce regard critique sur l’Amérique n’a pas pour but de la condamner entièrement, mais de rappeler que le « rêve » qu’elle incarne pour beaucoup est souvent construit sur des illusions. Et si le rêve devient un cauchemar, peut-être est-il temps de se réveiller.

Didier Buffet

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