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Affichage des articles du octobre, 2011

Cancer et grand âge. Quelques aspects éthiques. Entretien avec le Pr Lodovico Balducci.

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La crise économique aura bon dos pour revenir sur un certain nombre d'acquis sociaux dont celui du droit à la santé quelque soit son âge et ses revenus. Il ne s'agit aucunement de faire des coupes sombres dans les dépenses sur des a priori mais de gérer mieux les dépenses de santé et de promouvoir davantage la solidarité, non pas des pauvres vers les plus pauvres mais des plus riches vers les plus pauvres.  L'économie est un système de vases communicants. S'il y a des riches, c'est bien parce qu'il y a des pauvres. Il y a un prix à payer quand on est pauvre : la Misère. Il y a un prix à payer quand on est riche : la solidarité. Je préférerais pour ma part être solidaire plutôt que d'être miséreux. Et vous? Il y a un paupérisation du grand âge. Par ailleurs, c'est le moment où les problèmes de santé se font plus fréquents. C'est le temps des maladies chroniques : diabète, HTA, Cancer, Alzheimer, etc. Il est donc de notre devoir d'être

Parfum de Faim du Monde...

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Texte que j'ai écrit en 2003. Chaque année, il prend encore plus de sens. L'occident vieillit. En 2050 les vieux auront tous plus ou moins cent ans, seront tous plus ou moins dépendants, seront tous plus ou moins des femmes... Le Conseil d’orientation des Retraites, créé en 1998 par Lionel Jospin, avait conclu que quatre actions permettraient éventuellement de sauver les retraites par répartition : une augmentation de 50% des cotisations vieillesse des actifs, baisse de 67% des ressources de retraités/actifs – Allongement de l’âge de la retraite de dix années – augmentation de 75% de la population active – Alors que Pierre Mendes-France aimait rappeler que « gouverner c’est choisir », les mesures actuelles prises par nos politiques pour faire face à cette crise ne suivent pas les commissions d’experts qui, une fois de plus, n’auront pas été écoutées. L’heure devrait être au travail et à la hausse des prélèvements, ce n’est pourtant pas le cas. Malheureusement,

Le Mythe de Sisyphe, l'anti-Schopenhauer

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Arthur Schopenhauer Rappelons la vision de Schopenhauer sur le désir et le bonheur. Le triste Schopenhauer considérait que la recherche du bonheur était un exercice vain car le temps nous empêche de profiter pleinement de l'instant présent. Selon lui, le passé et le futur emprisonnent un présent qui perd de sa réalité en se bornant sans cesse sur le passé ou sur le futur. Or le passé n'est plus et le futur n'est pas encore. Lorsque nous désirons quelque chose, toujours selon lui, c'est notre manque fantasmagorique de ce quelque chose qui produit le désir. Une fois la chose acquise, l'ennui s'installe déjà et voilà que nous désirons autre chose. Ce modèle de pensée si séduisant nous interpelle forcément car nous l'avons tous expérimenté. Combien de nous avons désiré un objet, une fois l'objet acquis nous nous en détournions presque immédiatement et une forme de désespoir nous gagnait car nous nous rendions compte de l'impossibilité de transfor