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Affichage des articles du juin, 2011

Alimentation, sensorialité et longévité.

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Que savons-nous au juste du goût, des goûts? Tous les goûts sont dans la nature. Voila un adage d'une grande sagesse car lorsqu'il s'agit d'établir des constantes en matière de goûts, il y a autant d'avis que d'individus. La sensorialité diminue avec l'âge et avec la prise médicamenteuse parfois. Cette diminution de l'odorat (anosmie) ou du goût (agueusie) impacte sur la qualité et sur la quantité de ce que nous mangeons. L'alimentation est irrémédiablement liée au désir de manger (faim) et au plaisir de manger. Quand ce plaisir diminue, l'alimentation pose alors un problème.  Nous ne savons pas très bien les effets de l'évolution sur le goût mais il semble à travers quelques études que le goût "sucré" soit le premier à apparaître et le dernier à disparaitre. Le bébé et le vieillard cherchent le goût sucré. Chez le bébé, cela se passe dès les premiers repas de lait. Le bébé fait connaissance alors avec le plaisir. Le sucre du lait

Marcel Conche, philosophe, poète, humaniste.

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La première fois que j'ai entendu parler de Marcel Conche, c'était en écoutant Comte-Sponville qui rappelait, comme il le fait à chaque fois, combien ce philosophe français a compté dans son éducation philosophique. Marcel Conche est aujourd'hui un vieux monsieur de bientôt 90 ans, originaire de Corrèze puis qui est venu s'installer dans l'Ain près de Bourg-en-Bresse puis qui, passé 80 ans, a décidé de partir en Corse rejoindre une jeune femme qui lui avait promis, semble t'il, de l'accompagner jusque dans la mort. Finalement la mort n'est pas venue et le vieil homme est rentré au bercail chez lui à Altillac en Corrèze. Qui est Marcel Conche? C'est un philosophe, fils de paysan, qui a trouvé son chemin philosophique dans la physis grecque. C'est un admirateur de Pyrrhon, Héraclite et Parménide où il est allé chercher la substance de sa philosophie naturaliste. Physis en grec a été traduit par Natura en latin que Spinoza a repris longuement dans

Non, le "Moi" n'est plus haïssable Monsieur Pascal.

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Combien de fois ai-je entendu dans ma vie la triste question : "Mais pour qui te prends tu"? A l'instar de Jacques Brel dans sa chanson des bourgeois je répondais toujours " Jojo se prend pour Voltaire, et Pierre pour Casanova, et moi moi qui suis le plus fier, moi moi je me prends pour moi ". Je pourrai également reprendre ce que dit Brassens dans la "Mauvaise Réputation": "Non, les braves gens n'aiment pas que l'on prenne une autre route qu'eux". Du temps de Blaise Pascal, le "Moi" était haïssable : "En un mot, le moi a deux qualités : il est injuste en soi, en ce qu’il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu’il veut les asservir : car chaque moi est l’ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres" Pourtant avant Pascal il y eut Montaigne qui lui a fait l'apologie du "moi" en scrutant l'"arrière-boutique" comme il aimait à le rappeler et ce bien avan

Machisme et féminisme, deux faces de la bêtise.

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Les hommes d'aujourd'hui en France sont ils encore des machos? L'affaire DSK a relancé le vieux discours des féministes qui ont oublié les écrits de Beauvoir et de Badinter. On confond à peu près tout. Machisme et séduction, pouvoir et viol, séduction et viol, etc. Le viol est un crime. Il s'exerce généralement d'un être fort sur un être faible. Il y aura toujours entre un homme et une femme, et je dirai même, entre deux individus quelque soit leurs sexes, une relation de séduction ou de répulsion ou d'indifférence. Il en va de même en éthologie chez les animaux. L'homme est une femme comme les autres qui elle même est un animal comme les autres. L'Homme, enfin l'Humain, est juste censé être capable de refréner ses pulsions et se soumettre à la loi. On condamne ici DSK mais il n'y a jamais eu autant de pornographie en libre service que depuis ces dernières années où les femmes font l'objet d'un viol permanent. On montre des femmes acc

Réflexion sur l'Euthanasie

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Tout d'abord, avant d'entrer plus en avant dans le sujet, il est important de comprendre le sens du mot "Euthanasie". C'est un mot grec ( gr: ευθανασία - ευ, bonne, θανατ mort) qui signifie "La bonne mort" mais qu'il faut comprendre par "mourir sans souffrir". Il y a donc derrière la notion d'Euthanasie la recherche de rendre la mort plus douce. C'est précisément ce qu'ont permis les soins dits "palliatif". Le palliatif étant la gestion du passage entre la vie et la mort. Il s'agit donc bien d'un accompagnement avec l'utilisation de produits antidouleurs et de personnel spécialisé (infirmières, psychologues, médecins, etc) Il y a eu depuis un certain temps un glissement de sens du mot "Euthanasie". Le mot aujourd'hui désigne l'interruption volontaire de la vie. Cela s'appelle dans d' autres circonstances un meurtre ou un suicide. On ne peut pas débattre de  l'interruption volo

Un bonheur inespéré...

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Le titre doit vous paraître bien paradoxal. Et pourtant il s'agit là peut-être d'une vérité essentielle. Avant d'aller plus loin bien sûr, il s'agit de définir ce qu'est le désespoir est ce qu'est le bonheur. Je précise, que tout ce que je vais dire a déjà été publié par des philosophes anciens mais aussi par des philosophes tout à fait contemporains. Je pense bien sûr à André Comte-Sponville, qui a traité déjà maintes et maintes fois cette question se référant aux stoïques, à Sénèque, à Spinoza notamment. Qu'est-ce que le bonheur ? Il faudrait plusieurs volumes de livres afin d'apporter une définition complète du bonheur tant il est protéiforme et dont il est subjectif. Je pourrais dire simplement être heureux c'est ne pas être malheureux. Si nous ne savons pas ce qu'est le bonheur, en revanche nous savons assez bien ce qu'est le malheur, ce que c'est que d'être malheureux. Il faut distinguer cependant le bonheur de la joie. Le b