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Vers une fraternité laïque républicaine.

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Un soir j'ai écouté dans l'émission de Frédéric Taddéï "Ce soir ou Jamais" le très libéral Guy Sorman reprendre une idée que je défends depuis des années. L'altruisme rationnel ou la Fraternité comme lien social. Cela peut paraître une utopie mais pas du tout, il s'agit bien de quelque chose de tout à fait réel.  Je m'explique : Depuis quelques décennies nous voyons la réussite individuelle mise en avant comme moteur de la société. Les journaux économiques publient régulièrement les top 100 des familles les plus riches, des entreprises les plus performantes, etc. Le curseur de la performance est placé sur l'individu et sur l'accumulation des richesses. Il s'agit pour moi d'une erreur fondamentale de nos sociétés. En vérité ce système génère des jalousies et des haines qui fragilisent notre société. Cela oppose ceux qui "réussissent" matériellement et ceux qui échouent. Cela créé une compétition du "toujours plu

Après le temps des cerises, le temps des noyaux?

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Une Europe financière, artificielle,  faite de brics et de brocs : La crise que nous vivons est la conséquence de l'inconséquence de nos élus, des banques et de tout un système. La finalité de ce système est l'enrichissement personnel au détriment des autres quels qu'ils soient. Il était évident que l'abandon des monnaies souveraines au profit d'une monnaie unique profiterait à l'état le plus malin, celui qui saura bien gérer ses recettes et ses dépenses. Evidemment, les pays latins ne sont pas de bons gestionnaires. Les latins sont des artistes. Ils ne cultivent pas la culpabilisation luthérienne et janséniste du pêché originel. En revanche, nos cousins allemands, eux, adore l'austérité. Plus la vie est austère, moins ils se sentent coupables. Il est temps de mettre un terme à ce système qui montre son échec cuisant à vouloir mélanger des peuples dont les histoires et les cultures sont étrangères. Je vous invite d'ailleurs à lire let dernier livre

Cancer et grand âge. Quelques aspects éthiques. Entretien avec le Pr Lodovico Balducci.

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La crise économique aura bon dos pour revenir sur un certain nombre d'acquis sociaux dont celui du droit à la santé quelque soit son âge et ses revenus. Il ne s'agit aucunement de faire des coupes sombres dans les dépenses sur des a priori mais de gérer mieux les dépenses de santé et de promouvoir davantage la solidarité, non pas des pauvres vers les plus pauvres mais des plus riches vers les plus pauvres.  L'économie est un système de vases communicants. S'il y a des riches, c'est bien parce qu'il y a des pauvres. Il y a un prix à payer quand on est pauvre : la Misère. Il y a un prix à payer quand on est riche : la solidarité. Je préférerais pour ma part être solidaire plutôt que d'être miséreux. Et vous? Il y a un paupérisation du grand âge. Par ailleurs, c'est le moment où les problèmes de santé se font plus fréquents. C'est le temps des maladies chroniques : diabète, HTA, Cancer, Alzheimer, etc. Il est donc de notre devoir d'être

Parfum de Faim du Monde...

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Texte que j'ai écrit en 2003. Chaque année, il prend encore plus de sens. L'occident vieillit. En 2050 les vieux auront tous plus ou moins cent ans, seront tous plus ou moins dépendants, seront tous plus ou moins des femmes... Le Conseil d’orientation des Retraites, créé en 1998 par Lionel Jospin, avait conclu que quatre actions permettraient éventuellement de sauver les retraites par répartition : une augmentation de 50% des cotisations vieillesse des actifs, baisse de 67% des ressources de retraités/actifs – Allongement de l’âge de la retraite de dix années – augmentation de 75% de la population active – Alors que Pierre Mendes-France aimait rappeler que « gouverner c’est choisir », les mesures actuelles prises par nos politiques pour faire face à cette crise ne suivent pas les commissions d’experts qui, une fois de plus, n’auront pas été écoutées. L’heure devrait être au travail et à la hausse des prélèvements, ce n’est pourtant pas le cas. Malheureusement,

Le Mythe de Sisyphe, l'anti-Schopenhauer

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Arthur Schopenhauer Rappelons la vision de Schopenhauer sur le désir et le bonheur. Le triste Schopenhauer considérait que la recherche du bonheur était un exercice vain car le temps nous empêche de profiter pleinement de l'instant présent. Selon lui, le passé et le futur emprisonnent un présent qui perd de sa réalité en se bornant sans cesse sur le passé ou sur le futur. Or le passé n'est plus et le futur n'est pas encore. Lorsque nous désirons quelque chose, toujours selon lui, c'est notre manque fantasmagorique de ce quelque chose qui produit le désir. Une fois la chose acquise, l'ennui s'installe déjà et voilà que nous désirons autre chose. Ce modèle de pensée si séduisant nous interpelle forcément car nous l'avons tous expérimenté. Combien de nous avons désiré un objet, une fois l'objet acquis nous nous en détournions presque immédiatement et une forme de désespoir nous gagnait car nous nous rendions compte de l'impossibilité de transfor

Hommage à George Steiner.

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George Steiner n'est pas mort, rassurez vous. D'abord pas sûr que vous en ayez déjà entendu parlé car il apparait peu à la télévision française surtout depuis que celle-ci a décidé d'éliminer toutes les émissions culturelles. George Steiner est né le 23 avril 1929. C'est le prototype de l'intellectuel, philosophe, spécialiste en littératures comparées, spécialiste en traduction. En effet, le jeune Georges Steiner a été très vite orienté par son père, avocat viennois pressentant la montée du nazisme et de l'antisémitisme, vers l'apprentissage des langues, l'allemand, l'anglais et le français. Ses parents décidèrent de quitter Vienne pour la Paris où George Steiner reçut une éducation classique. Son père lui donna le goût d'apprendre par coeur. Il apprit ainsi "L'Illiade" dans la langue ordinale grecque tu texte. Il étudia à Janson de Sailly et échappa à la déportation Nazie. George Steiner fut marqué à vie par la Shoah qui occupa se

Bonne humeur et longévité

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A laugh a day may keep death further away Une étude norvégienne (Oslav's Hospital)  a démontré que le sens de l'humour réduisait significativement la mortalité. Bien évidemment, il ne suffit pas de rire pour guérir du cancer mais l'humour permet de lâcher prise avec la réalité souvent cruelle et dramatique. C'est cette distance que nous pouvons mettre avec le réel qui nous permet d'y échapper un peu. "Rire fait du bien", comme le souligne le " Projet LOL " du Photographe David Ken . David Ken utilise son objectif pour faire sortir les personnes qu'il photographie de leurs postures souvent artificielles exigées par la vie en société, par l'image que l'on doit avoir pour être pris au sérieux. A force de se prendre au sérieux, on finit souvent par ne plus rire de rien, ni même sourire. Ce projet a justement comme but de photographier les gens pendant les quelques secondes où ils sont vraiment eux-même, dans l'éclat de rire, dans le